Si le jeu vidéo indépendant nous a appris quelque chose, c’est que le mélange des genres peut être un véritable atout. Orx est un mix quasi parfait de tower defense, deck building et de rogue-like. Si les tower defense font plutôt mouche sur smartphone, retrouver un jeu de cette catégorie sur PC de nos jours est surprenant.
Orx nous invite à devenir un chef militaire opérant dans différentes régions en fonction de la campagne sélectionnée. Les premiers coups d’œil sur le jeu peuvent paraître dissuasifs, mais creuser ne serait-ce que quelques minutes permet de facilement comprendre les rudiments du jeu. Vous allez devoir défendre votre châtellenie des vagues d’orcs s’abattant sur votre royaume. Pour cela, Orx vous laisse littéralement cartes en main pour placer des bâtiments et des troupes autour de votre base centrale.
Votre deck généré aléatoirement à chaque début de partie octroie la possibilité de placer des routes afin d’élargir votre territoire, mais aussi des bases militaires, des troupes et divers commerces pour engranger de l’or. En effet, l’or est le nerf de la guerre puisque c’est le seul moyen de jouer des cartes. Vous gagnez une certaine somme d’or à intervalle régulier, mais vous pourrez changer ce montant en plaçant des commerces. Une autre subtilité d’Orx, c’est qu’il faut piocher pour défausser vos cartes, ce qui provoque un malus correspondant soit à une vague supplémentaire d’ennemis, soit à l’arrivée prématurée des ennemis).
Et justement, parlons des phases d’attaques ! Un manque de lisibilité est à souligner lors de ces phases, notamment à cause du nombre d’ennemis affichés à l’écran et leurs animations pas très claires. Heureusement, Orx a le bon goût de proposer une pause active afin de pouvoir prendre nos décisions plus judicieusement et de vérifier l’état de nos bâtiments et troupes.
Rogue-like oblige, Orx est totalement infini ! Même si l’accès anticipé ne présente que 4 campagnes, elles sont entièrement rejouables, afin de débloquer des nouvelles cartes ou tout simplement, expérimenter d’autres stratégies. À savoir qu’une campagne nécessite 25 à 40 minutes pour en voir le bout.
À votre première victoire, vous pouvez choisir différents chemins pour avancer dans l’aventure, un peu à la manière d’un Slay the Spire ou un Monster Train. Ainsi, vous pouvez choisir d’améliorer une carte, en découvrir de nouvelles ou tomber sur des artefacts qui vont bonifier votre partie jusqu’à la fin de la campagne.
Le hic, c’est qu’entre temps, une barre de corruption se remplit à chaque événement qui entraîne des malus. Dans le même style qu’un Faster Than Light, votre avancée sera suivie de près par les ennemis qui bénéficient de plus en plus de bonus, que ce soit de la vie supplémentaire ou un nombre plus important d’ennemis.
En fonction de votre chemin, vous rencontrerez différents événements qui pimenteront un peu l’aventure. Malheureusement, les stratégies sont pour l’instant trop peu diversifiées pour pleinement profiter de diverses expériences entre chaque partie. Votre deck est souvent constitué des mêmes types de cartes, que ce soit pour poser des routes, des commerces ou des bases militaires. Vous n’aurez comme seul choix que l’ordre dans lequel vous poserez vos cartes, sans plus d’enjeux. En soi, mis à part les différentes ambiances traduites par des changements graphiques, les campagnes restent sensiblement les mêmes et ne sont renouvelées que par quelques légères divergences dans le gameplay.
Même si l’alchimie entre le tower defense et le deck building fonctionne parfaitement, on est obligé de souligner l’aspect fouilli du jeu, accentué par sa direction artistique plutôt grossière. Même si les visuels dans les menus sont sublimes, en jeu c’est une autre paire de manches. Les vagues d’attaques ennemies ressemblent parfois à un capharnaüm. L’aspect rogue like et deck building ajoute un petit plus non négligeable à cette aventure puisqu’il renouvelle la manière dont vous allez appréhender la prochaine bataille en vous forçant à choisir de nouvelles cartes à chaque fin de partie.
Le jeu manque pour l’instant de situations diversifiées et les futures mises à jour ne semblent pas améliorer ce point puisqu’elles sont d’ordre technique. La patience est une vertu, et il faudra surveiller le jeu à l’avenir pour déterminer la façon dont évoluera le contenu. Néanmoins, il est à noter qu’il’ est pour le moment bien suivi par les développeurs, et il ne fait aucun doute que d’autres cartes s’ajouteront à notre deck. Mais à l’heure actuelle, Orx manque encore d’originalité dans les situations qu’il propose. Pour ma part, j’ai vite opté pour une stratégie consistant à créer des châteaux de défenses uniquement là où les vagues d’ennemis arrivent. L’unique objectif étant la défense de son centre-ville, les possibilités s’en trouvent relativement restreintes. De fait, le jeu n’impose pas une grande difficulté, même si l’ajout de fonctionnalités supplémentaires dans les prochaines mises à jour devrait diversifier les situations et en apporter de plus difficiles que celles déjà présentes.